
Hervé Bordier, qui a cofondé ensuite Les Trans Musicales, a commencé en travaillant avec vous ?Je l’avais engagé comme apprenti en 69, aux débuts du magasin. Il était mineur à l’époque et venait écouter de la musique. C’est un passionné comme moi. Je l’ai formé comme ça.On était complémentaire. Il a poussé pour qu’on commence à faire des concerts.On a fait venir Nico, (égérie du Velvet), Magma, les Last Poets, précurseurs du rap, noirs américains qui fréquentaient les Black Panthers,…C’est comme ça d’ailleurs que les Trans Musicales sont nées. Jean-Louis Brossard (cofondateur des Trans), venait aussi au magasin. Ils venaient tous ! (rires) J’étais le seul à Rennes alors ! Tout le monde se donnait rendez-vous à Disc 2000 : Christian Dargelos (Marquis de Sade puis Les Nus), Philippe Pascal (Marquis de Sade et Marc Seberg), Richard Dumas ou Etienne Daho, un chic type…Je leur ai fait découvrir ma culture de base : le folk américain avec Dylan, le blues avec Muddy Waters, Elmore James, Howlin’ Wolf, le rock des Rolling Stones… C’est la base même ! Et le Velvet, sans doute le plus grand groupe de rock pour moi.

